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Les racines de la violence ne sont PAS inconnues

Le cerveau malmené et les émotions bannies

Mardi 09 septembre 2008
Traduit en Français par Béatrice Anceaux.

Les constats :

1 – Le développement de notre cerveau dépend de ce que l’on a subi. Le cerveau se structure dans les 4 premières années de la vie, selon les expériences que l’environnement offre à l’enfant. Ainsi le cerveau d’un enfant dont le vécu est essentiellement empreint d’amour se développera différemment de celui d’un enfant qui aura été traité cruellement.

2 – La quasi-totalité des enfants de notre planète sont battus dans les premières années de leur vie. Ils apprennent dès le début la violence et cette leçon est inscrite dans leur cerveau. Aucun enfant ne naît violent. La violence n’est PAS génétique. Elle existe parce que les enfants battus font usage, dans leur vie adulte, de la leçon intégrée par leur cerveau.

3 – Comme les enfants battus ne sont pas autorisés à se défendre, ils doivent supprimer leur colère et leur rage contre leurs parents qui les ont humiliés, qui ont tué leur empathie innée et qui ont insulté leur dignité. Ils sortiront cette rage plus tard, en tant qu’adultes, sur des boucs émissaires et surtout sur leurs propres enfants. Dépourvus de leur empathie, certains vont diriger leur colère contre eux-mêmes (à travers les désordres alimentaires, la dépendance aux drogues, la dépression etc) ou contre d’autres adultes (à travers les guerres, le terrorisme, la délinquance etc).

Questions/Réponses :

Q : C’est sans se poser de questions que les parents battent leurs enfants pour qu’ils obéissent. Personne, hormis une petite minorité, ne proteste contre cette dangereuse habitude. Pourquoi ce schéma si évident (celui de victime trompée à celui d’auteur d’abus) est-t-il totalement ignoré de par le monde entier ? Pourquoi même les Papes, responsables du comportement moral de tant de millions de croyants, n’ont-t-ils jusqu’à présent jamais informé ces derniers que battre les enfants est un crime ?

R : Parce que nous avons presque TOUS été battus et que nous avons tous dû apprendre très tôt que ces actes cruels seraient normaux, anodins et même bons pour nous. Personne ne nous a jamais dit qu’il s’agissait là de crimes contre l’humanité. Cette leçon erronée, immorale et absurde a été inscrite dans nos cerveaux en développement. Ceci explique la cécité émotionnelle qui gouverne le monde.

Q : Pouvons-nous nous affranchir de la cécité émotionnelle que nous développons dans l’enfance ?

R : Nous pouvons, au moins jusqu’à un certain degré, nous libérer de cette cécité en osant ressentir nos émotions réprimées y compris notre peur et notre rage interdites contre nos parents qui nous ont souvent terrorisés pendant ces longues années qui auraient dû être les plus belles de notre vie. Nous ne pouvons rattraper ces années. Mais en affrontant la vérité nous pouvons transformer notre enfant intérieur empli de peur et de déni en un adulte bien informé et alors responsable qui a enfin regagné son empathie dont on l’avait si tôt dépossédé. En devenant des personnes bien informées, nous ne pouvons plus nier le fait que: battre les enfants est un acte criminel qui devrait être interdit sur la planète entière.

Conclusion :

Prendre soin des besoins émotionnels de nos enfants veut dire bien plus que leur donner une enfance heureuse. Cela veut dire permettre aux cerveaux des futurs adultes de fonctionner d’une façon saine et rationnelle exempte de perversion et de folie. Forcer à apprendre dans l’enfance que battre les enfants est sans aucun doute bon pour lui, est la leçon la plus absurde et la plus déroutante qui a les conséquences les plus dangereuses. Cette leçon adossée au fait d’être coupé de ses véritables émotions crée les racines de la violence.

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